Destin, mystère, et inconvénient de notre naissance.

Publié le par Le dissident français

A notre naissance il faut quitter notre mère, ou en tous cas en sortir.

Le mystère de notre nassance est profond, écrit quelque part Simone Weil, et plus riche a méditer, que celui de la mort. C' est qu' il nous confronte au hasard, qui est la nécssité vrai, quand la mort ne nous voue qu'au destin, qui est une nécessité programée et rétrospective. Que je meure totalement ou pas, disons que je rssuscite ou non, ma vie sur terre n' en aura pas moins été la meme.

Mais si je n' étais pas né ? Ou si j' étais né de parents différents ? Ou si simplement , avec les memes parents, si j' avais été conçu a partir d' un autre ovule, d' un autre spermatozoide  Je serais quelqu'un d' autre, ou plutot je ne serais pas. Toute mort est fatale ( quand bien meme elle se droduit par hasard: Il faut mourir de toutes façons).

Aucune naissance ne l' est, quand bien meme elle aurait été voulue et programmée par les parents. Naitre, une chance, (ou plutot un inconvénient !...).

Je ne sais plus exactement quel humoriste, se fondant sur le nombre de spermaétozoides (les testicules en produisent environ trois cent millions par jour) et l' ovule (un par mois), avait calculé sommairement que la probabilité pour chacun d' entre nous de naitre, meme une fois que ses parents vivent ensemble, était inférieure a une malchance sur cent mille milliards.

Il est raisonnable de penser concluait-il plaisament, que chaque individu a épuisé son stock de malchance,, dès la conception, en une seule fois...sur ce dernier point, c' était peut-etre exagéré, et drole pour cela: Il arrive que la vie , meme après la naissance, soit plus généreuse qu' on ne s' y attendrait.

 Puis tant d' horreurs possibles rendent la chance nécessaire, tout du long, ne serait-ce que pour survivre...Mais notre humoriste avait raison, c' est surtout cela qui importe, concernant l' extreme improbabilité, meme quelques jours a l' avance, de toute conception.

Si nos parents n' avaient pas fait l' amour ce jour-là, ou s' ils l' avaient fait quelques heures plus tot, ou plus tard,, ou peut-etre simplement dans une autre position, nous ne serions pas là, aujour-d'hui, pour y songer.

Aléas du désir. Loterie de la vie. Naitre, pour chacun est le premier gros lot nécessairement le plus important, puisqu'il conditionne tous les autres. Mais il y a plus. La meme improbabilité extreme valait aussi pour la conception de chacun de nos quatre grands-parents,pour celle de chacun de huit arrière-grands-parents...Ces improbabilités sccessives, chacune conditionnée par celles qui précèdent, se démultiplient l' une et l' autre. Au bout de quelques générations la probabilité de chaque naissannce, quoique non nulle, est tellement infime qu' aucun statisticien sérieux n' accepterait de l' envisager a l' avance. gagner au loto a coté, c' est un jeu d' enfants.

Or, nous sommes né: le miracle c' est produit, au moins une fois, Nécessairement pour chacun d' entre nous, et n' a pas céssé de se reproduire- de génération en génération et meme en ne tenant compte que de l' homme moderne- depuis au moins cent mille ans...

 Qu' un seul coit, parmis les milliards qui nous séparent de nos premiers ancètres ( ou plutot qui nous unissent a eux par une chaine a la fois discontinue et ininterrompue), qu' un seul de ces coits, donc n' ait pas eu lieu ou ait été infécond, tous ceux qui suivent en eussent étés différents- que dis-je, aucun d' entre eux n' eut existé, et nous ne serions pas là pour nous étonner d' y etre !

 

(Malheureusement, il a fallue que cela tombe sur moi) !

 

Saloperie de destin !

 

 

 

V. BOURGADE. (tous droit réservés).

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